Aujourd’hui nous allons vous parler d’une petite merveille que nous avons découvert lors de notre séjour en Guadeloupe : la Réserve naturelle de Grand Cul-de-Sac Marin. Il faut savoir que c’est l’une des plus grandes baies de l’île : située au nord entre Basse-Terre et Grande-Terre, elle abrite la plus grande mangrove et le plus long récif corallien des Petites Antilles. Depuis 1994, cet ensemble a même été reconnu Réserve de la biosphère par l’UNESCO.
Ce site exceptionnel de 15 000 hectares regroupe tout un ensemble marin avec des chapelets d’îlets inhabités, des lagons paradisiaques de faible profondeur, des bancs de sable propice à la plongée et des herbiers. Imaginez donc un aquarium géant où tortues, crabes, étoiles de mer, coraux, gorgones, poissons, oiseaux et reptiles … vivent en harmonie. Sous oublier la partie terrestre où l’on peut observer des étangs, des forêts marécageuses et des kilomètres de mangroves.
Cet endroit est à ne manquer sous aucun prétexte ! Un peu comme Petite-Terre d’ailleurs. Pour découvrir Grand Cul-de-Sac Marin, de nombreuses excursions sont organisées sur la journée : vous aurez le choix entre une sortie bateau ou bien, plus écolo, en kayak, paddle et VTT des mers ! Comme on tenait à voir l’îlet Caret et qu’on avait pas la force de pagayer avec la randonnée qu’on avait fait la veille, on a opté pour le bateau.
Retour sur cette merveilleuse journée entre mangrove, lagon et îlet paradisiaque.
Sommaire
Excursion bateau dans le Grand Cul-de-Sac Marin
Arrivée matinale dans le port de Gosier. Il est 7h30 et dans quelques minutes nous embarquons à bord du Flibustier pour une excursion dans le Grand Cul-de-sac Marin. Un moment qu’on attendait avec impatience et on a pas été déçu du voyage ! Il est 8h, David le capitaine nous accueille à bord de son bateau et nous briefe sur les règles de sécurités avec Max, le chef cuistot/matelos. Cette équipe est passionnée par leur métier : David en connait un rayon sur l’histoire, la faune et la flore de la Guadeloupe, et on ne se lasse pas un instant de l’écouter parler de son île.
Pour rejoindre le Grand Cul-de-Sac Marin, le Flibustier s’engage dans la mangrove de Rivière Salée. On est totalement cerné par les palétuviers : ces racines aériennes donnent l’impression de flotter au dessus de l’eau pour former un étrange enchevêtrement unique en ces lieux.
Nous sommes maintenant au large des côtes guadeloupéennes, et nous attendons pour plonger dans une vieille épave échouée non loin de la barrière de corail. L’eau est translucide et si chaude qu’on se jette tout de suite à l’eau pour explorer ce récif artificiel où une véritable faune et flore s’est développée en son sein. On peut tourner autour et nager près de la coque, mais interdiction d’aller à l’intérieur car trop dangereux. En tout cas, ce fut un moment magique que l’on est pas prêt d’oublier.
Après notre sortie snorkeling, direction l’îlet Caret un petit bout de terre perdu au beau milieu d’un lagon naturel. D’ailleurs cet îlet doit son nom à une espèce de tortue, la tortue Caret qui se reproduit ici même à certaines périodes de l’année. Malheureusement ce banc de sable est amené à disparaitre d’ici quelques années ! Il ne reste aujourd’hui que les vestiges d’un carbet et des tables de pique nique. Les cocotiers ont quasiment tous disparus … Quelle tristesse !
Malgré tout, l’îlet est vraiment splendide : son sable blanc à s’en faire mal la rétine, son lagon peu profond et l’eau turquoise nous rappelle le paradis sur terre. Il est possible de se rendre dessus en marchant depuis le bateau (il n’y a qu’un mètre de profondeur). Par contre, faites bien attention à rester sur la partie claire pour ne pas marcher sur un oursin. A droite de l’îlet Caret, on peut également faire du snorkeling dans les hauts fonds en survolant les prairies sous marine jusqu’à la barrière de corail. Attention, c’est déconseillé lorsqu’il y a la houle du nord.
Je pense que c’est le moment de vous raconter la mésaventure de Nicolas : monsieur a voulu faire décoller son drone du bateau (plus tétu que lui tu meurs !) pour faire quelques plans. Mais au moment du décollage, une rafale lui a fait perdre le contrôle de l’engin. C’était ma tête ou la mer ! Du coup, il a attrapé le drone en l’air et s’est tailladé tout le bras droit et le torse. Et oui, on dirait pas mais les hélices de cette petite machine sont de véritable hachoirs … Bref, du sang partout et quelques pansements après, il est tout de même allé plonger malgré la douleur (l’eau de mer ça pique). Perso j’aurais pas tenté ! J’aurais trop eu peur qu’un requin vienne me bouffer avec l’odeur du sang …
L’heure de l’apéro et du repas approche, après un petit cours de préparation du Ti’ Punch le bateau pénètre dans la réserve naturelle de l’îlet Fajou.
Pour rappel, le Ti’ Punch est un cocktail à base de rhum mélangé à un quart de citron vert et de sucre de canne. Les puristes le boivent avec du rhum vieux et du sucre de canne en cristaux et non liquide. Autant vous dire qu’en plein soleil, il vaut mieux en boire qu’un seul ! Personnellement, j’ai préféré prendre un Planteur où le rhum est mélangé avec des jus de fruits.
Rares sont les bateaux à avoir l’autorisation d’aller cette réserve car cet îlet est le paradis des oiseaux ! Plus de 700 espèces se cachent dans la mangrove et son eau limpide est peuplée d’une immense faune comme les raies, les tortues et même des hippocampes ! Malheureusement on a pas vu grand chose suite au passage de l’ouragan Maria.
La journée se termine sur un magnifique orage qui teinte le ciel de belles couleurs. Par chance, nous passons entre les gouttes et rentrons au port sans encombre. On est rincé mais sincèrement, on ne regrette pas un seul instant cette sortie en mer.
Ce qu’il faut savoir sur l’excursion
Prestataire
Le Flibustier, croisière à la journée | Tarif : 80€ par adulte et 70€ par enfant | Tel : 06 90 00 15 38 | Site internet
Le prix comprend le transport, le repas, les boissons à volonté et le prêt d’équipement pour le snorkeling (palme, masque et tuba). Nous avons fait cette sortie en basse saison, on était seul au monde.
Conseils pratiques
On vous recommande d’amener votre équipement pour faire du snorkeling si vous en avez ainsi qu’un tee-shirt anti-UV pour éviter les coups de soleil. Si vous utilisez de la crème solaire, pensez à acheter celle qui respecte les océans (nous vous recommandons la Biotherm Waterlover Sun Milk). Si c’était à refaire, je prendrais aussi une paire de chaussures aquatiques pour marcher tranquillement sur les bas fonds.
Quelques semaines avant cette sortie en mer, l’Ouragan Maria a fait pas mal de dégâts sur l’île et dans les fonds marins. Du coup, on n’a pas vu beaucoup de choses sous l’eau mais la sortie était quand même sympa.
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A très bientôt sur le blog,
Marjo & Nico
