Deuxième partie de nos vacances de février que nous avons passé dans le sud de la France. Grisaille, pluie et vent résument bien ces quelques jours. Pas de chance pour nous mais on a clairement profité des petites alccalmies pour explorer tout de même la région. Après notre balade à la Nautique, je vous amène du coté de Gruissan un charmant village bordant la côte méditerranéenne.
J’aime beaucoup ce coin là été comme hiver, on a toujours l’impression de (ré)découvrir certains endroits sous un nouveau jour. Il y a quelques temps, je vous avais parlé de Gruissan et de sa station balnéaire, de ses jolis bateaux ancrés dans le port et de ses délicieuses glaces à déguster en terrasse. Aujourd’hui, je vous partage mes incontournables à faire en une journée, si vous êtes de passage du côté du vieux Gruissan.
EXPLORER LE VIEUX VILLAGE
Planté au beau milieu du massif de la Clape et de la mer Méditerrannée, Gruissan a la particularité de s’organiser en circulade autour des restes d’un vieux château. Ni une, ni deux, on a pas manqué avec les loulous de nous balader dans les ruelles atypiques. Moi qui avait pour habitude d’y flâner en été quand le village s’animait autour des marchés, des touristes et des commerces … Là en plein hiver, on avait l’impression d’être un peu seul au monde !
Si vous aimez comme moi prendre un peu de hauteur, je vous recommande de grimper sur l’un des meilleurs points de vue de Gruissan : la Tour Barberousse. Celle-ci surplombe les ruines d’un ancien château fort bâti à la fin du X ème siècles. L’accès est plutôt facile, attention tout de même si vous avez des enfants les marches sont un peu abruptes par moment. Arrivés là-haut, le panorama est tout simplement spectaculaire malgré la grisaille : on peut voir au loin le port, les marais salants et les étangs …
Avant de monter, un petit arrêt à l’église Notre-Dame de l’Assomption qui se trouve au pied des ruines, pour admirer l’ex-voto commandé par les Patrons-Pêcheurs après la mort de 32 marins en février 1797.
FAIRE UNE PAUSE AU SALIN ET A LA CAMBUSE DU SAUNIER
Après l’exploration du vieux village, direction les salins de l’île Saint-Martin. Ceux-ci se trouvent tout près de l’étang de l’Ayrolles et de la mer et s’étendent sur plus de 350 hectares. Cette exploitation de marais salant est de nouveau en activité depuis 2013 et pour les curieux, il est possible de réaliser une visite guidée du site.
Malheureusement pour nous, il n’y en avait pas lors de notre passage mais on en a profité pour jeter un rapide coup d’oeil. Même avec un ciel nuageux, on voyait clairement que les bassins avaient une teinte rosée, dû à une micro-algue possédant une forte concentration en bêta-carotène: la dunalliela salina. Pour la petite histoire, les flamands roses ont cette couleur caractéristique puisqu’ils se nourrissent de petits crustacés vivant dans ces mêmes marais.
On n’oublie pas de s’arrêter à l’éco-musée (gratuit) et à la boutique pour faire le plein de fleur de sel. Et pour les gourmands, le restaurant la Cambuse du Saunier propose une belle carte marine ainsi que de délicieuses huîtres provenant des bassins. A déguster sous la jolie tonnelle accompagné d’un vin du terroir.
RESPIRER L’AIR MARIN DE L’ETANG DE L’AYROLLES ET DES CABANES DE PÊCHEURS
Situé dans le parc naturel régional de la Narbonnaise, entre l’étang de Bages-Sigean et celui du Campignol, cet endroit réservé exclusivement à une communauté de pêcheurs s’étend sur près de 1300 hectares. Une vingtaine d’entres eux veillent à l’écosystème de l’étang en respectant tout un ensemble de règles. On y pêche le bar, l’anguille ou encore la dorade qui sera ensuite revendu le matin sur de petits étals.
On y va pour l’ambiance qui s’y dégage : c’est reposant, authentique et un peu hors du temps. Les cabanes de pêcheurs dont certaines arborent des couleurs vives nous rappelent que ce lieu est bien vivant. En se promenant le long de l’étang, on y a croisé des oiseaux comme la sterne ou le flamand-rose. Sans oublier la flore des près salés, plutôt riche si on sait où regarder (salicornes, roseaux …).
ADMIRER UN MAGNIFIQUE COUCHER DE SOLEIL SUR LA PLAGE DES CHALETS
On ne peut pas partir de Gruissan sans faire un tour à la Plage des Chalets. Ce lieu est plutôt connu : Jean-Jacques Beneix y a tourné le film 37°2 le matin, sans oublier Charles Trénet qui aimait y passer du temps. Plus de 1000 chalets ont été construits sur près de 1,9 km de plage. Aujourd’hui, ils sont presque tous crépis mais on trouve encore de “vrais” chalets en bois et sur pilotis.
On a adoré marcher dans le sable, malgré le froid et le mauvais temps. Le vent s’était levé ce jour là et les vagues se fracassaient sur les rochers avec rage, c’était assez impressionnant à voir ! Une légère brume de sable tourbillonnait par moment donnant ce petit coté bohème à cette fin de journée. On aurait dit qu’un épais brouillard rose stagnait autour des postes de secours.
En longeant le chenal qui relie la mer, on tombe également sur une bonne adresse à ne surtout pas manquer : La Perle Gruissanaise. La base conchylicole et ostréicole de Gruissan est le rendez-vous des férus de fruits de mer ! Ce qui est assez sympa, c’est qu’on peut commander des coquillages, crustacés, huitres, moules, tellines … et s’installer sur la terrasse pour manger à la bonne franquette tout en regardant les bateaux passer.
Alors, vous avez aimé découvrir Gruissan en plein hiver ?
Nos articles précédents sur la mini-série “L’Aude en hiver : la Nautique, ses bateaux et sa grisaille“.
On vous dit à très bientôt pour de nouvelles aventures,
5 commentaires
super article, les photos sont vraiment magnifiques en tout cas
Merci Hanane ;)
Il est clair que Gruissan ne manque pas de charme… Ton article en témoigne…
Oui il y a tout plein de choses à faire, été comme hiver :) Tu connais ?
Quelle belle invitation à la balade en bord de mer, tout à l’air si tranquille, nature, et avec un charme fou accentué par la solitude hivernale ! J’adore ! Vos photos sont sublimes !!