Tout plaquer pour vivre dans les îles ? Oui c’est possible ! Retrouvez ici tous les témoignages de personnes qui ont sauté le pas et se sont installés en Martinique. Célibataire, couple ou famille, ils vous disent tout sur leur nouvelle vie au soleil.
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Vivre en Martinique : ils vous disent tout !
Découvrez à travers ces témoignages, le quotidien de ces français qui ont tout quitté pour vivre en Martinique. Joie ou désillusion, ils vous disent tout !Un tel départ implique quelques préparatifs : entre la recherche d’un emploi, d’un logement et le déménagement, on peut vite déchanter ! Sans compter l’installation et la vie bien après. L’éloignement avec la famille et les amis, l’intégration dans un nouvel environnement avec une histoire et une culture différente, la vie chère … Tous ces paramètres sont à prendre en compte avant toute décision. Et oui, être en Martinique pour les vacances ou pour y vivre, ce n’est pas du tout la même chose !
En tout cas, pour beaucoup d’entre eux si vous leur posez la question, ils vous répondront qu’ils n’échangeraient pour rien au monde leur nouvelle vie en Martinique.
Témoignage de Lucie et Valentin : en Martinique pendant 2 ans et demi
Le 16 janvier 2019
Hello tous les deux, pouvez vous vous présenter ?
Lucie et Valentin, 29 et 32 ans, en couple depuis 2009. Je suis esthéticienne et lui prof de voile jusqu’en 2015 puis enseignant dans l’EPS depuis 2017. Nous habitons dans la Vienne (86).
Pourquoi avoir quitté la métropole pour vous installer en Martinique ?
Nous voulions voir autre chose, du soleil, du vent pour Valentin (pour faire de la planche à voile). On avait pensé au sud de la France mais je crois que nous voulions vraiment voir autre chose …
Nous sommes donc partis en Martinique fin d’année 2013. Nous y avions réfléchi pendant un an (ou, quel travail, comment..etc). Au final, on a choisi la Martinique « par défaut » mais secrètement c’est l’endroit qui nous plaisait le plus dans notre « imaginaire ». Nous voulions une île plutôt francophone, mais la Nouvelle Calédonie et la Réunion s’était trop loin pour nous (par rapport a la famille, aux amis et au prix des billets pour nous et pour ceux qui voulaient venir nous voir).
Il restait donc les Antilles Françaises et la Martinique nous plaisait bien. Avec mon métier, j’ai essayé de trouver des postes un peu partout à Saint Martin, Saint Bath, Martinique, Guadeloupe … Et par un heureux hasard, nous avons rencontré un couple martiniquais qui connaissait très bien le chef de base d’une grande école de voile en Martinique. Ils ont fait passer le CV de Valentin. A notre plus grande surprise, il est retenu !
Et la tout s’enchaîne : il commençait début novembre donc il est parti seul fin octobre après avoir démissionné. Billet pris (environs 500€) avec seulement une valise de 32kg et bagage à mains. Sa mission sur place était de nous trouver un logement ainsi qu’une voiture, pour nous deux et la minette qui était aussi du voyage.
Sur place, il loua un petit logement au mois et pris contact sur place avec un ancien collègue et ami de son père gendarme, qui a pu lui faire un « topo » sur l’ile, la vie sur place, les trucs et astuces à savoir …
Pour ma part, j’étais encore en métropole et je cherchais du travail. Mais avec mon métier, je me suis vite rendue compte que là bas je n’aurai pas de contrat ou du moins pas sans être sur place. Je me suis occupée des papiers, des changements d’adresse … ainsi que des «papiers » du chat (vaccins, tatouage, puces, passeport santé du chat … toutes les petites choses obligatoires pour voyager avec elle).
J’ai ensuite démissionné et je suis donc partie début décembre avec un billet un peu moins cher car je n’avais pas de date limite (environ 450€ + 50€ pour le chat en cabine). J’avais ma valise de 32kg et mon bagage à main. On a décidé de ne rien emmener avec nous : ni voiture, ni meubles ! Tout est resté chez mes parents.
Nous avons voyagé la plupart du temps avec Air Caraïbes. Personnellement, nous trouvons que c’est la meilleure compagnie qui regroupe des prix « normaux », des places assez agréables dans l’avion comme les services proposés (plateau repas, taille de bagages, taille/poids de caisse du chat, du matériel de sport…).
En Martinique, nous habitions à Schoelcher. Valentin y travaillait et nous étions à seulement 10 min de Fort-de-France. À mi-chemin du nord et du sud, parfait pour bouger. Les prix y sont assez abordables : peut-être un peu plus cher qu’a Poitiers mais BEAUCOUP moins qu’a Paris ou le sud et puis on est en Martinique quand même c’est pas le bagne ! C’est une ville qui nous a beaucoup plus car on a retrouvé quelques habitudes de quartier, c’était sympa. Pour ceux qui cherche plus « d’authenticité », je pense qu’il faut se tourner vers le nord ou l’est de l’ile.
Comment avez vous fait pour vous déplacer sur l’île ?
Pour ça, on a acheté une voiture. Attention, il peut y avoir beaucoup de fausses bonnes affaires. Même en nous ayant recommandé des personnes « fiables », on peut pas dire qu’on s’est fait arnaquer mais c’était pas très réglo non plus. Et je pense que c’était une de nos erreurs. Nous ne voulions pas nous encombrer et avoir nos affaires si on décidait de rentrer mais finalement la seule chose à prendre, c’est vraiment la voiture ! Là bas, elles sont pas en très bon état et les occasions sont chères. Je ne vous parle même pas du neuf … Cela vous coutera dans les 1000€ pour l’emmener mais si vous en prenez soin (attention au sel) et que vous la revendez avant votre retour en métropole, vous pouvez vous faire un peu de bénéfice dessus si c’est une voiture de métropole. Les gens vont sauter dessus sans se poser de questions !
Et le travail en Martinique ?
Nous voilà bien installés, Valentin travaillait à l’école de voile à Schoelcher et moi j’ai été obligé de me mettre en auto-entreprise pour exercer mon métier d’esthéticienne en tant que prestataire de services. En Martinique, il n’y a pas de contrat. Par exemple, il peut y avoir 3 employés en contrat et 8 prestataires. Bizarre ! Mais bon cela m’a permis d’être assez disponible et de moduler mes horaires comme je le voulais car on a eu pas mal de visites. Du coup, j’ai pu faire plein de choses comme profiter de l’île avec la famille et les amis.
Pas de soucis particulier pour le boulot de Valentin, pour moi moins mais je pense que dans d’autres domaines, cela peut-être pire comme dans la restauration et dans des emplois plus spécifiques hors tourisme. Ce n’est pas facile de trouver un emploi …
Du coup, les trajets se passaient comment sur place ?
Nous utilisions beaucoup notre voiture car c’était plus pratique. En général, il faut 30 minutes pour aller là où on veut. En même temps c’est une île mais les lieux sont assez éloignés entre eux. Nous n’avons pas vraiment connu de bouchons car Valentin était à 5 minutes du boulot. Nous étions dans le « bon » sens et n’avions pas les mêmes horaires que ceux qui allaient à Fort-de-France. J’allais dans le sud après 9h du matin donc personne sur la route. Petit ralentissement aux abords de FDF mais rien de méchant. Par contre dans l’autre sens (sud → FDF ou est → FDF) c’était plus compliqué surtout les week end en retour de plage. Tout le monde se met a partir vers 16H – 17H. Je vous dis pas les bouchons … En même temps, il faut nuit plus tôt ! Franchement on était plutôt bien à la plage et comme on avait le temps, on partait plus tard. Et au retour, on s’arrêtait manger au bouiboui en bas de chez nous. Le bonheur quoi !
Pour la conduite martiniquaise, comment dire … Au bout d’un kilomètre, tu as vite compris (rire). Faut y aller et ne pas y penser ! Ça a frappé toutes les personnes qui sont venus nous voir : les gens sont tranquilles, à la cool quand on les côtoie mais en voiture rien à voir ! Là c’est à fond la caisse ! Par contre, lorsqu’il y a un piéton tout le monde s’arrête. Pour ça, il n’y a pas de chichi donc pas besoin d’attendre une heure que quelqu’un veuille bien vous laisser traverser la route et c’est plutôt agréable. Du coup, au fur et à mesure on fait pareil.
Par contre, je ne conseille pas la moto ou le scooter, trop dangereux à mon goût ! Mais cela viens des voitures ET des deux roues, les tords sont partagés.
Et votre vie sociale ?
J’ai trouvé la relation avec les locaux facile, très ouverte même si je pense que cela dépend aussi des gens. C’est sûrement pour ça qu’on a eu des échos qui divergeaient suivant les personnes. Nous avions des amis métros et locaux, nous allions à la plage, plonger, au bar, en soirée, faire de la randonnée … Valentin a fait venir sa planche à voile donc il en profitait à fond.
J’ai adoré notre vie en Martinique. Mais elle peut ne pas convenir à tout le monde. Une amie est en Guadeloupe avec son mari militaire, elle c’est moins sont truc. Ma mère dit qu’elle n’aurait pas aimé, ma sœur oui… Donc il faut bien y réfléchir avant de se lancer. Car une fois là-bas, on est seul ! On a trouvé ce que l’ont cherché et même si on avait un peu des petites habitudes de métro voiture / boulot / dodo, on pouvait couper avec des randonner et plonger dans une eau à 26°C. No comment !
Regrettes-tu d’avoir tout quitté pour la Martinique ?
Je ne regrette rien ! Même quand j’étais là-bas et que nous avons décidé de revenir. Si je pouvais, je repartirai aussitôt !
Racontes nous une journée type. Avais tu des habitudes locales ?
J’adore la nourriture créole donc dès que possible, on mangeait dans un buibui ou au snack ELIZE (bien meilleur que Mc Do). On achetait du poisson frais au bout de la rue à la mamie qui criait « balaoubalaououououou » dès 7H du matin ou le thon/ marlin frais à peine à 10€ le kilo. Essayez les recettes locales comme le gratin de christophines ou de bananes jaunes, les accras, ou le chatrou. Vous m’en direz des nouvelles !
Peux-tu nous dire si la vie était chère sur l’île et en quoi ?
Je n’ai pas trouvé ça extrêmement cher. Après, il faut aussi s’adapter. Forcement, si on peut pas se passer de fromage et de vin, pour moi c’est pas la peine de déménager en Martinique. Vous n’en tirerez aucune expérience !
Les inconvénients d’une vie au soleil ?
Les couettes m’on manqué pour se blottir dedans ! Les moustiques, ça m’énerve !!!!! C’est en permanence, c’est pas juste deux mois. Et aussi l’éloignement avec la famille et les amis.
Tes incontournables en Martinique ?
La Montagne Pelée (long et assez dur), Cœur Bouliki (dur), le Canal de Beauregard (ne pas avoir le vertige par contre), la Savane des Pétrifications, le sentier de Grand-Rivière (long), la Presqu’île de la Caravelle (prévoyez 1 L d’eau par personne s’il y a beaucoup de soleil, on s’est fait avoir une fois), la Savane des Esclaves, le Jardin de Balata, la plongée à l’anse Dufour, anse Noire avec les tortues, à Grande anse d’Arlets, anse Figuier et enfin la statue sous l’eau à Saint Pierre. Il y a aussi la distillerie Neisson, JM et l’Habitation Clément.
Les spécialités culinaires à ne pas rater ?
Le chatrou, les accras, les bananes jaunes, le gratin de christophine, les haricots rouges ou lentilles avec riz je n’ai jamais réussi à faire les mêmes. Les ribs et le poulet des bouiboui avec la sauce chien … hummmm !! Le poisson avec la sauce chien aussi … Tout en fait !
Ta période de l’année préférée (carnaval, noel, pâques … ) ?
Toutes ! Je ne pense pas être restée assez longtemps pour en apprécier une plus qu’une autre.
T’étais tu habituée aux insectes ?
Les moustique oui, les blattes c’est plus dur. Surtout quand le chat a joué avec et la mise dans le lit. Je te dis pas l’horreur ! HHHAAAAAAAAA !
Comment te protègeais tu contre les moustiques ?
Le meilleur produit à mon goût c’est INSECT ECRAN !!! Là-bas, on m’a vendu la marque 5 sur 5 comme la meilleure mais je n’ai jamais été autant piqué qu’avec ce produit !
As tu déjà rencontré une matoutou falaise ou un trygonocéphale ?
Jamais
Et les voyages ?
Valentin faisant déjà de la voile, nous avons pu faire une croisière sans payer un skiper. Nous avons choisi Saint Vincent et les Grenadines, c’était vraiment génial ! Nous en n’avons pas eu le temps mais nous voulions faire la Guadeloupe et la Dominique aussi.
Témoignage de V. et R en Martinique depuis 3 mois en Martinique
Le 14 janvier 2019
Bonjou la Team Ti’ Piment ! Sa ka maché ?
Une petite présentation s’impose : nous sommes un couple, R. (skipper) et V. (aide soignante), 24 et 29 ans. Nous avons fait le pari de partir vivre au soleil. Un après-midi d’avril 2018, au volant de notre bolide (une 206 génération) sur une portion d’autoroute aux alentours de Nice, nous avons commencé à rêver d’une vie ailleurs. Une vie qui nous permettrait d’échapper à cette routine métropolitaine et qui nous ferait découvrir une culture différente de la nôtre. Dans ce moment d’euphorie, nous avons échangé un regard en esquissant un sourire et nous nous sommes dit « ALLEZ !! ». Il nous restait 4h de route avant d’arriver à notre destination … Largement le temps pour choisir : où, quand et comment !
Oú ? R. ayant vécu et travaillé plusieurs mois à Saint-Martin quelques temps auparavant, nous avons choisi les Antilles assez rapidement. Oui mais sur quelle île allions nous poser nos valises ? Nous avons hésité longuement entre la Guadeloupe et la Martinique. Nous avons étudié le marché du travail et l’île aux Fleurs à finalement remporter la palme !
Quand ? Le travail est encore une fois entré en compte. R. devait attendre que sa saison en mer se termine en Europe, c’est à dire pas de départ avant novembre.
Comment ? Quitter mon cdi, quitter mon appartement, quitter ma ville de cœur (Toulouse) et revenir vivre chez maman 4 mois pour préparer ce projet et mettre de côté. Et oui, un projet comme celui-ci coûte de l’argent !
Voilà le résumé de ce Nice-Toulouse.
Le lendemain, armées d’un crayon et d’un papier, nous avons fait une liste de tout ce que nous allions devoir amener, comment les transporter et combien tout cela nous coûterait.
Dans un premier temps, il nous fallait trouver un appartement car sans lui impossible d’amener la voiture. Il faut savoir que la douane en Martinique demande plusieurs preuves d’installation de longue durée sur l’île. Cela permet d’enrayer le trafic de voiture importée de métropole.
Une fois l’appartement trouvé (un dossier en béton, deux garants minimum et un agent immobilier compréhensif sont de mise), nous avons trouvé une compagnie pour le déménagement : raisonnable niveau prix environ 1300 euros, taxe de douane comprise et réactive. Et surtout nous pouvions remplir la voiture sans supplément (!!!), il s’agit de long court.
Sept mois après, nous avions nos billets aller (départ le 25 novembre), un appartement au sud de l’île et notre bolide (rempli de nos affaires perso : linge de maison, produits d’hygiène, de ménage, vaisselle, papeterie, multimédia, etc…) dans un container au milieu de l’Atlantique. Le reste de nos affaires attendent notre retour en métropole, elles sont bien au chaud chez nos parents.
Aujourd’hui cela fait un peu plus d’un mois que nous sommes installées. Nous avons eu la chance d’admirer les tortues, de découvrir le Chanté Nwel, d’être invitées à un réveillon de Noël traditionnel, de croiser des mangouste et tant d’autres choses qui font que la vie ici nous émerveille comme deux enfants. Nous découvrons également l’île à pied grâce à de belles randos dénichées sur le blog de Marjo et Nico, bien évidemment ;) et à travers une application qui s’appelle « Martinique tour ». Notre objectif final est la Montagne Pelée mais il y a encore un peu d’entraînement à prévoir avant !
Nous n’avons pas de date de retour pour le moment. En un mois, nous n’avons pas encore trouvé de travail mais nous ne perdons pas espoir et nous avions anticipé cette situation.
Témoignage d’LN et Gueg en Martinique depuis 4 mois
Le 15 janvier 2019,
Bonjour à tous les deux ! Vous pouvez vous présenter en quelques lignes ?
Bonjour ! Nous sommes une famille de quatre voyageurs : les parents Gueg, 36 ans et LN, 34 ans et nos deux
enfants Nana 5 ans et Jojo 2 ans. Nous venons des Vosges, dans l’Est de la France. Depuis toujours, nous y vivions avec toute notre famille et nos amis. Il faut savoir qu’on avait déjà fait un tour du monde de 8 mois avant d’avoir nos enfants et l’envie de refaire un autre « grand voyage » était toujours là. Du coup, on en profite pour partir régulièrement en vacances. Nous sommes maintenant en Martinique depuis le 1 er octobre 2018.
Qu’est ce qui vous a donné envie de quitter la métropole ? Et pourquoi avoir choisi la Martinique ?
Très récemment, on appris que parfois c’est la vie qui décide et qu’elle peut être plus courte que ce l’on croit. Nous avons alors entrepris des démarches pour partir travailler à l’étranger. LN (instit) a fait une demande dans un premier temps, mais ça n’a pas abouti. Déçu par ce revers, Gueg (médecin biologiste) s’est mis à chercher aussi. Ensuite une proposition pour la Martinique est arrivée assez rapidement.
Nous nous sommes laissés deux semaines de réflexion puis avons décidé de sauter le pas. Ça tombait bien pour cette année : LN pouvait prendre un congé parental pour la prochaine année scolaire et Gueg avait un préavis de 4 mois pour démissionner. C’était finalement assez court comme délai mais au moins, nous nous sommes tout de suite plongés dans ce projet et nous ne savions pas si une telle opportunité se représenterait ou non. Le plus dur a été de l’annoncer à nos proches car personne ne s’y attendait.
Comment s’est passé votre déménagement ?
Nous avons envisagé toutes les possibilités : on a fait des devis pour des containers (avec ou sans voiture) et des caisses maritimes d’1 mètre cube. Finalement en regardant les tarifs, nous avons choisi de ne partir qu’avec 5 valises en soute et 4 valises cabine et de tout acheter d’occasion sur place ! Nous avons réparti de nombreux meubles (en prêt) chez nos amis et familles, stocké une très grosse partie dans un grenier chez les parents d’Hélène, fait des vide-greniers et vendus quelques-unes de nos affaires. LN n’était pas très ravie par cette solution mais finalement, nous regrettons maintenant de ne pas avoir vendu une plus grosse quantité de nos affaires. Aurons nous envie de rouvrir tous ces cartons ? Dans quels états seront ils à notre retour ? Nos meubles seront ils à l’identique ? Surtout qu’on ne sait pas encore la date de notre retour …
En plus, c’est vraiment simple de s’équiper en achetant d’occasion en Martinique. Il y a beaucoup d’arrivées et de départs donc tout le monde vend ses affaires sur le Boncoin ou sur Facebook (Jah Familia). En partant, on s’était dit qu’on ne rachèterait que le nécessaire mais il y avait tellement de bonnes affaires qu’on a vite pris beaucoup de choses ! Surtout pour les enfants afin qu’ils retrouvent tout de suite les mêmes repères. On a ainsi pu s’équiper très rapidement et à moindre coût.
Et pour le logement, comment avez vous fait ?
Nous avons mis notre maison en location. Puis après avoir fait quelques recherches depuis la métropole, notamment sur le blog Ti’Piment, nous avons commencé à chercher un appartement vers Schoelcher qui semblait être la parfaite terre d’accueil des expatriés (en tout cas pour ceux qui travaillent sur Fort de France). Il y est très agréable d’y vivre et qui plus, la localisation est assez centrale. Nous avons trouvé rapidement un bel appartement de 3 chambres climatisées avec vue sur mer en passant par une agence. Pour le moment il nous convient très bien.
Et votre travail ?
Gueg a commencé son travail 15 jours après notre arrivée : il travaille à l’EFS à la Meynard. LN, elle, est en congé parental et s’occupe des enfants et des trajets à l’école. Pour partir en famille, nous recommandons vraiment d’avoir au moins un travail avant d’arriver sur l’île (ou beaucoup d’économies) car les différentes dépenses sont importantes dès le départ.
Comment vous déplacez vous sur l’île ?
Hum, difficile de se passer d’une voiture en Martinique. Les transports en commun ne desservent pas partout et sont souvent en grève. Pour débuter, le travail de Gueg lui a prêté une voiture pour les 3 premiers mois. Depuis nous en avons acheté 2 d’occasions, là encore sur le Boncoin.
Il faut s’habituer à la conduite locale notamment sur la rocade où le trafic est toujours très dense. Le matin, il faut tenir compte des embouteillages constant. Pour visiter l’île, il n’y a pas de problèmes majeurs sur les routes qui sont relativement bien entretenues. Ce qui nous a paru le plus compliqué au début, c’est de trouver des endroits précis. Nous avons acheté pas mal de choses sur le Boncoin, il fallait donc se rendre chez les gens pour les transactions et à chaque fois, c’était pas si simple : les adresses quand il y en a ne sont pas très précises. Bref, on s’est perdu à plusieurs reprises ce qui nous fait des anecdotes de nos débuts sur l’île.
Et vos enfants ont ils bien vécu ce changement d’école ?
Nous avons 2 enfants. La plus grande, 5 ans, est scolarisée en classe de grande section. Elle a fait sa rentrée en métropole en septembre et sa 2 ème rentrée en Martinique en octobre. A vrai dire, ce changement est ce qui nous stressait le plus en arrivant ici. Et finalement, ça s’est bien passé !
On nous avait peint un tableau de l’école assez effrayant : peu de suivi, des taties (les atsem) pas toujours gentilles avec les enfant mais finalement tout se passe à merveille, Lorelina est ravie de son école.
Attention toutefois au coût des fournitures : nous (surtout LN l’instit) avons été choqués par la liste de fournitures demandées aux parents pour une année de grande section ! Mais on nous a expliqué que les écoles n’avaient pas vraiment de budget octroyé par les mairies d’où cette grosse participation demandée aux familles.
Vous êtes vous intégrés facilement ?
Par un hasard fou en annonçant à droite et à gauche notre départ, une amie nous a donné les coordonnées de l’amie d’une de ses amies (vous avez suivi ?) qui était partie un an plus tôt en Martinique avec sa famille et qui habite aussi Schoelcher.
En fait on se rend compte que tout le monde connait la Martinique ou connait quelqu’un qui a vécu ou qui vit encore en Martinique ! Bref, elle nous a fait un package d’accueil lors de notre arrivée et cela nous a permis de d’avoir un petit réseau de connaissances.La place de Schoelcher est un formidable lieu où de nombreuses mamans ou familles se retrouvent après l’école et ça permet là aussi d’échanger et de tisser des liens. Les locaux sont très gentils, très accueillants, toujours souriants. En voiture, dès qu’on laisse passer quelqu’un il y a échange d’un petit signe de la main.
Là encore on nous a dit avant de partir : « Oh la la, mais les gens ne sont pas accueillants là-bas. Il y a beaucoup de racisme envers les métros. Dans les files d’attente, on fait passer les antillais d’abord etc etc » . Et bien PAS DU TOUT ! Nos voisins antillais sont très sympas, prêts à dépanner. À la pharmacie ou à la poste, les gens passent dans l’ordre de la file, on te tutoie très facilement. Lorelina a même déjà été invitée à un anniversaire
d’une petite copine martiniquaise.
Aucune crainte à avoir de ce côté-là. Après bien sûr en discutant avec des antillais, on nous explique qu’il est tout de même difficile d’intégrer un cercle d’amis antillais. Nous ne sommes là que depuis 3 mois ½ donc on ne sait pas si c’est vrai ou pas pour l’instant.
Que pouvez vous nous dire sur votre nouvelle vie en Martinique ?
Ici la vie est tranquille et douce. Il ne fait jamais froid ! On ne se l’imagine pas tant qu’on y vit pas. On pensait bien qu’il ferait chaud mais à ce point et tout le temps ?! Mais avoir toujours chaud est vraiment une belle sensation. Et il en découle beaucoup d’avantages : pas besoin de regarder la météo sauf en période cyclonique que nous n’avons pas encore vécue, pas besoin de se demander comment s’habiller, on va à la plage quand on veut, on vit pieds nus, on pique-nique et on boit du rhum à la plage les week-ends, et surtout on a sa pièce à vivre sur la terrasse de son appartement.
Les premières semaines, nous mettions la clim partout surtout dans les chambres et et les voitures mais maintenant on s’en passe très facilement, nous nous sommes habitués. Nous ne regrettons pas d’avoir tout quitté, au contraire nous sommes ravis de cette décision malgré le fait est que nos proches nous manquent. Si vous avez une opportunité, il ne faut pas hésiter.
Nous sommes toujours en France mais complétement déconnectés de la métropole notamment au niveau
politique. On voit de loin ce qui se passe mais on a l’impression de ne plus être concernés. La seule chose que nous n’aimons pas pour l’instant est de voir tous ces jeunes rouler à moto sans casque. C’est bien un signe que nous sommes loin de tout et que la prévention routière n’est pas une priorité ici comme elle peut l’être en métropole.
Et la Martinique, que pouvez vous nous dire sur cette île ? Quels sont vos coups de coeur ?
Le gros coup de cœur ce sont les plages qui, il faut bien le dire, sont paradisiaques. Les plus belles sont celles du sud notamment Anse Dufour, Anse Noire, Pointe Marin mais on aime aussi beaucoup la plage du Carbet.
Coté rando, on est un peu limité par les enfants mais on s’y met doucement : la petite boucle de la presqu’île de la Caravelle est pour l’instant notre préférée. En Martinique, il faut se mettre à la dégustation du rhum et là on ne s’est pas fait prier ! Nous avons eu la chance de nager avec des tortues et de croiser une mygale (enfin Hélène ne considère pas cela comme une chance !).
Voyagez vous en dehors de la Martinique ?
Oui et nous n’avons pas perdu de temps : nous avons profité des 2 jours fériés de la Toussaint pour aller sur l’île de Sainte Lucie. Pour s’y rendre, des bateaux font les trajets quotidiennement en 1h30 environ. Attention il est bon de savoir que l’attente à la douane en arrivant est presque plus longue que la traversée !
Nous sommes également allés à New York en décembre et c’était super : il y a des vols directs et pas chers avec Norwegian. Comptez tout de même 5h de vol mais le gros plus, c’est qu’il n’y a pas de décalage horaire. Nous rêvions de découvrir Noël à New York et nous n’avons pas pu attendre ! C’était magique.
Nous partons prochainement en croisière dans les Caraïbes avec un départ à prix doux depuis Fort-de-France quand il n’y a pas le billet d’avion à rajouter. Et encore plein d’autres idées et de voyages à venir. Justement c’était l’un des attraits des Caraïbes : changer notre point de base pour rayonner.
Avez vous un site internet où vous partagez vos aventures ?
Nous avons un blog où nous racontons notre installation en Martinique et nos découvertes ainsi que tous nos précédents voyages ! lemondebylnetgueg.com Nous sommes aussi sur Instagram @lemondebylnetgueg
Et voilà, notre interview se termine. Avez vous des conseils à donner ?
Si vous avez une opportunité, il ne faut pas hésiter, foncez ! Pas d’inquiétude, la vie est douce au soleil. Si vous venez du côté de Schoelcher, n’hésitez pas à prendre contact avec nous, nous serons ravis de vous accueillir comme nous l’avons été. Ce qui est sûr c’est que d’avoir sauté le pas une fois, de tout avoir quitté donne
des ailes et effraie moins pour un prochain déménagement loin de chez vous !
Bonne installation à vous !
Merci à vous deux, on vous souhaite une belle continuation en Martinique.
(c) Tous droits réservés LN et Gueg
Témoignage de Stan en Martinique depuis 20 ans
Le 16 janvier 2019
Bonjour Stan, peux tu te présenter et nous dire pourquoi tu as choisi la Martinique ?
Bonjour, je m’appelle Stan. J’ai 34 ans, martiniquaise d’origine et je viens de la banlieue parisienne. Cela fait 20 ans cette année que je suis venue vivre au pays. Ma maman a obtenu après d’énièmes tentatives sa mutation, et je finissais mon collège à cette époque. J’allais forcément changer de lieu pour poursuivre mes études, et d’un commun accord, toute la famille s’est embarquée pour cette nouvelle aventure. Comme j’ai tendance à le dire jusqu’à maintenant « Je n’ai pas trop hésité à choisir entre une vue de mon école sur les chemins de fer de Rosny, et une vue plongeante sur la mer de mon nouveau lycée». Il est vrai que j’étais partie sereine car j’ai de la famille ici ; de plus l’aspect « carte postale » attire beaucoup, et j’avais la nostalgie des moments passés en vacances.
Parles nous de ton déménagement, si tu t’en souviens ?
Mon frère et moi sommes partis avec ma maman avant pour emménager et préparer tout sur place, afin que mon père nous rejoigne après la fin de son contrat. Je l’admire pour ça d’ailleurs parce qu’il n’a pas hésité à soutenir sa femme dans ce nouveau projet, aspirant lui-même à retrouver ses racines. Et nous voilà partis pour « l’ile aux fleurs », suivis quelques semaines après par des camions de déménageurs et d’un de nos véhicules. Nos valises étaient posées alors dans la commune de Fort-de-France.
As tu réussi à t’intégrer facilement ? As tu des conseils à donner ?
Mais il ne faut pas se leurrer, car même si on est antillais on se doit de s’adapter à « la vie » aux DOM TOM ; car cela n’est pas inné ! Les congés bonifiés tous les 3 ans nous avaient fait voir les avantages, bien évidemment, mais y construire son avenir c’est une autre affaire ! Mon ile de résidence en effet a beau être magnifique, mais il faut tacher de se fondre dans la masse ! Lorsqu’on sort du 93, avec un accent, sa façon de parler, d’agir, et de se vêtir, on nous reconnait à dix kilomètres. Alors démarrer une année scolaire, était d’autant plus intimidant.
Sur le plan relationnel disons que le conseil que je pourrais donner aux « nouveaux », serait de rester humble et ne pas mettre trop en avant son côté « parisien » avec un ton arrogant et supérieur ! Mais entre nous, je crois que c’est le cas n’importe où et pour n’importe quelle situation.
Et l’école, comment c’était ?
Ce qui m’a le plus étonné en fait, c’est l’écart que j’ai vécu au sujet des programmes scolaires ; alors qu’on m’avait fait comprendre que c’était identique ou que j’avais de l’avance ! Ma première claque a été de devoir me remettre au niveau parce que les autres de la classe avaient eu des bases plus poussées dans certaines matières. Nouveau défi mais avec du soutien et de la persévérance, j’ai pu m’en sortir. Il y a eu beaucoup de réformes entre temps donc renseignez-vous.
Et côté travail, as tu trouvé un emploi facilement ?
A l’âge adulte, j’ai dû faire face au monde du travail ; et malgré quelques difficultés, liées au manque d’offres dans nos iles, j’ai pu avoir un parcours professionnel assez rempli durant plus de 15 ans principalement dans la vente et l’accueil. Il faut avoir bien sûr de la volonté et une grande motivation, tout en gardant en tête que rien n’est acquis dans la vie et qu’il faut se battre pour avoir ce qu’on veut. La Martinique n’y fait pas exception.
Que peux tu nous dire de ta vie en Martinique ? Comment sont les martiniquais en général ?
Le cadre de vie me convient, et je suis d’avis que pour ce qui est de la mentalité, on l’accepte ou non ! Les gens me font rire lorsqu’ils me demandent d’un ton étonné: « Comment se fait-il que tu ne veuilles pas retourner vivre en France, alors que tu y es née et qu’il y a plus de facilités ? ». Au début, je rétorquais donc avec un accent tout neuf de martiniquaise-banlieusarde, que je me suis adaptée c’est tout.
Quant à la première « makrèle » (personne trop curieuse, je traduirais ainsi !) que j’ai connue pour être honnête, était ma voisine métropolitaine de palier dans l’immeuble ou j’habitais plus jeune ! Comme quoi ce n’est pas l’apanage des Antillais ! Je me suis faite des amis, des relations sentimentales et connaissances au boulot qui m’ont aidée à voir surtout les Martiniquais sous leurs bons côtés ; et principalement cet esprit de solidarité et de partage (ils restent des êtres humains comme tout le monde vous savez avec leurs qualités et leurs défauts !).
Je tiens à manger local, boire local, et à me sentir aussi bien que possible dans mon nouvel environnement. J’ai d’ailleurs eu une attirance pour le domaine touristique, pour aussi prouver aux gens de l’extérieur que nous avons beaucoup de belles choses à offrir ici et pas seulement un mauvais caractère ou un manque de sérieux ! Il y a des personnes très compétentes et un gros vivier de talents dans nos régions d’Outre-Mer ; et malgré cette petite nonchalance qui nous colle à la peau, nous savons faire preuve de savoir-faire et de professionnalisme.
J’ai entendu tellement de clichés négatifs mais personnellement je ne me fie qu’à ce que je vois et ne généralise pas. Vous devriez en faire autant. Un exemple d’ailleurs qui m’a le plus marquée, c’est la première fois que je suis rentrée dans un bus et que le chauffeur et les passagers m’ont dit bonjour ! Il est vrai que je n’ai pas connu de souci de politesse ou je vivais avant, parce que nous nous connaissions depuis petits et étions du même quartier ; mais aux Antilles, je dirais que c’est dans notre culture. Mes retours de vacances en Métropole par la suite, ont été du coup, décevants pour moi surtout sur le plan humain. Ce côté « speed », détaché et très froid me laissaient un gout amer. Mes bons et chaleureux souvenirs s’étaient envolés avec les habitants et amis que j’avais quittés…
As tu eu l’occasion de voyager depuis que tu vis en Martinique ?
J’ai eu la chance de beaucoup voyager depuis que je suis ici, en profitant des plaisirs des iles voisines de la Caraïbe et de la Guyane ; mais j’ai aussi cherché à aller beaucoup plus loin avec l’Asie et l’Inde. Ces expériences ont été très enrichissantes et éprouvantes physiquement car malheureusement il y a un monopole sur la desserte aérienne, et deux vols de plusieurs heures aller/retour avec un passage forcé sur Paris.
Mais ça a été sans regrets, parce que ça m’a apporté une plus grande ouverture d’esprit. Le CMT et l’aéroport Aimé Césaire veillent d’ailleurs à élargir et à faciliter nos trajets ; et pour les amoureux des croisières, les départs de Fort-de-France sont de plus en plus courants.
Parles nous de l’île ! Quels sont tes coups de coeurs ? Les difficultés que tu as rencontré ?
Je profite tant que je peux des atouts de notre ile, et le soleil est devenu mon allié. La Martinique est une destination complète où se mêlent une nature luxuriante et une faune diverse (vous pourrez le constater en visitant notamment notre jardin de Balata ou encore notre zoo du Carbet), la mer et ses sports nautiques font le bonheur des amateurs de farniente et des beautés océaniques, la montagne et les rivières connues et reconnues, l’histoire et la culture et bien sur ses rhums AOC …
J’aime vivre ici non pas pour sa population mais sa qualité de vie, même si ce n’est pas facile tous les jours avec la vie chère ! J’ai fait quand-même des économies sur les vêtements et chaussures, et ne regrette pas mes bonnets, doudounes et autres chaussures fermées ! Toutes nos traditions me font me sentir chez moi, avec entre autres, notre carnaval unique en son genre (février ou mars), Pâques avec ses crabes et son «matoutou», notre « Tour des Yoles rondes » (juillet-aout) qui fait notre fierté à travers le monde, et la fin d’année avec ses chantés nwèl qui réchauffent et rassemblent. On a beau essuyer des cyclones et problèmes de chlordécone, de sargasses, ou encore de moustiques, je n’échangerais ma place pour rien au monde ! La joie de vivre des Martiniquais n’en reste pas moins intacte ! Et les offices de tourisme se feront un plaisir je pense de vous informer davantage.
Et pour finir, as tu des conseils à donner aux personnes qui souhaitent s’installer en Martinique ?
J’ajouterais qu’il faut s’installer dans un pays en connaissant bien évidemment les avantages mais surtout les inconvénients pour soi et ses proches ; et ne pas faire de continuelles comparaisons qui n’ont « ni queue ni tête », parce que regardez bien sur une carte du monde, nous ne sommes que des points face à une géante !!
Si vous vous plaisez davantage dans de grands espaces et imaginez le même confort que sur le continent que vous pensez abandonner, changez d’idée ! Alors oui, il vaut mieux avoir son permis et une voiture pour mieux circuler, car il y a encore à faire niveau transports en commun, oui il y a du chômage, mais il faudra du temps pour y pallier, et un budget conséquent. Cependant la population s’en sort malgré toutes ces contraintes et c’est là notre force. C’est tout le malheur que je souhaite aux nouveaux arrivants : une vie ensoleillée où ils s’y sentent bien et épanouis. Merci de votre attention, LS.
Merci à toi d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !
Témoignage de Virginie P. en Martinique depuis 6 mois
Le 13 janvier 2019
Coucou, je m’appelle Virginie, j’ai 37 ans et je suis installée avec ma famille en Martinique depuis aout 2018.
Nous sommes originaires de la région centre mais pour des raisons pros, nous étions en Île de France. Et oui, avoir un mari militaire, ça implique de bouger. Rien ne nous destinait à cette vie et pourtant … Il y a quelques années, l’envie de bouger s’est faite sentir. Nous sommes parents de deux merveilleuses filles de 8 et 5 ans et le stress permanent de cette vie en région parisienne est devenu tellement oppressant qu’il était temps de prendre une décision.
Et c’est là que le métier de Mr nous donne une merveilleuse opportunité. Il a fallu réfléchir et discuter avec mon mari car partir en outre-mer avec deux enfants, ça se prépare. Et finalement, le bilan de nos 10 années en Île de France, nous a vite montré qu’on était capable de bien plus que ce qu’on imaginait. Cette vie était si pesante, stressante, dans l’angoisse permanente sans compter une mauvaise qualité de vie pour nos filles. Si on pouvait supporter ça, on pouvait tout supporter par la suite.
L’annonce auprès des proches s’est faite et on peut dire qu’on a tout eu comme réaction de leur part (la tristesse, la peur, la jalousie, l’abandon, le dédain…). Mais nous étions tellement sûr de nous, sûr qu’on offrait une expérience formidable à nos enfants que nous n’avons pas reculé. Mr a donc eu son autorisation de mutation professionnelle pour l’outre-mer et la destination retenue fut la Martinique.
Ensuite il a fallu organiser le départ. Tout d’abord le déménagement :
Nous avons lu des avis qui circulent sur les réseaux sociaux et consulté plusieurs plaquettes publicitaires qu’on avait également reçu. Nous avons vu seulement deux prestataires et avons fait notre choix selon plusieurs critères :
– D’abord, le feeling. Ça parait bête mais on a décidé de faire confiance à notre instinct.
– Ensuite il a fallu voir les prestations proposées et là, on a vu de tout. L’important est de savoir ce qui nous convient le mieux et qui sera le plus pratique. Par exemple les dates prévues pour le départ de la caisse maritime (trois semaines de différence et surtout un qui nous dit « quand vous savez votre date d’affectation, vous nous appelez car premier à appeler, premier servis » ! Heu pardon ? ……………. Next). Ensuite, caisse individuelle ou caisse partagée (comme on voulait la voiture dans la même caisse que nos affaires, on a choisi la caisse partagée car plus de place). Le prix pour la prise en charge du véhicule (là encore, on voit de tout). Et enfin le lieu de prise en charge de la voiture (un qui nous prenait la voiture devant chez nous et un autre qui la prenait super loin donc belle galère pour emmener la voiture et revenir ensuite).
– Autre point, le prix du garde meuble car nous avons laissé pas mal de meubles en métropole. Après avoir vendu ce que nous ne voulions plus ou les meubles de faible valeur, il a fallu stocker le reste notamment la literie et les meubles de salle à manger. A partir de là, nous avons fait un point dans chaque pièce pour savoir ce que l’on emmenait, ce que l’on vendait ou ce que l’on mettrait au garde-meuble. J’étais prête à faire un sacrifice concernant mes affaires par contre, pour mes enfants, je voulais conserver le maximum de choses pour qu’elles retrouvent leur marque sur place.
Nous sommes donc partis avec environ 11 mètres cubes et la voiture chargée à ras bord. Franchement j’avais très peur car nous avons été assez gourmands et puis finalement, 11 m3, je n’imaginais pas trop ce que ça pouvait faire. Et en fait, ça fait pas mal ! J’ai essayé de faire stratégique en pensant à l’avance à ce qu’on apporterait dans nos 8 valises de 22kg et nos 4 valises cabines de 11kg.
L’arrivée sur place a été magique, on avait l’impression qu’on allait vivre l’esprit » vacances 24/24h ». L’accueil a été génialissime, les gens ici sont tellement gentils, chaleureux et serviables. Voila un commentaire que j’ai posté quelques jours après notre arrivée :
» Depuis quelques semaines en Martinique, je peux dire qu’il y a des choses que j’apprécie ici et qui risquent de me manquer quand on va devoir rentrer :
– quand tu te balades tout le monde te dit bonjour,
– au marché, une dame adorable vient te faire la présentation des étals et t’embrasse pour te dire bonjour,
– tu repars toujours avec plein de fruits/légumes en cadeaux,
– le goût des fruits, des avocats hum un délice,
– tu ne sors pas de la voiture pour faire le plein d’essence,
– faire le repassage avec la clim : le pied !
– pas de prise de tête pour savoir comment tu t’habilles : un short, un débardeur c’est réglé,
– pas de brushing,
Et j’en oublie sûrement …
Le mot de la fin : Avant de partir, renseignez vous bien sur les possibles difficultés rencontrées sur place et s’y préparer. Car c’est important de savoir que malgré l’aspect « carte postale », il peut y avoir certaines problématiques. Mais rien d’insurmontable non plus …
13 commentaires
Bien , très bien Mademoiselle, moi je suis retraité je ne pouvais plus supporter la mauvaise humeur des métropolitains , donc en 2016 je suisvenue sur l’ile des revenants , trouvé un appartement pour l’année et décidé de rester là , ou j’ai trouvé la bonne humeur les sourires les bonjours et la chaleur et la beauté de l’ile ….
Votre témoignage me rassure et me donne tellement envie . Je rêve de tout plaquer et de monter une maison d’hôte en Martinique. Je suis tombée amoureuse de cette ile !!! Tellement que j’en ai eu le cafards d’être rentrée pendant des mois…
Mon mari me Dit qu’il connaît des martiniquais qui travail en France . Il paraît qu’ils sont pas tres accueillants avec les blancs qui s’y installe.. alors qu en y étant allé deux fois je n’ai jamais vu cela ! Après nous étions en vacances.. mais je vois que personne ne parle de ça ici et au contraire vous parler d’un super Acceuil.
Alors qui sait un jour nous partirons aussi!
Super témoignage !
Combien de temps pensez vous y rester ?
Félicitations …………mais ayez quand meme une petite pensée pour les locaux qui voudraient rester au pays mais qui n’y trouve pas de travail,et son forcé de s’expatrier…..!!!!!!!
Au contraire cela pourrait en créer des emplois …
Je suis allée deux fois sur cette belle île . Je vais être licenciée d ici deux mois je suis seule sans enfant avec un ami sur place alors oui moi aussi je fais parti de ceux qui on le désire de tout recommencer là bas . Je le ferais essentiellement pour avoir une vie plus tranquille et fuir la mentalité des gens de métropoles qui me chagrine de plus en plus
Bonjour, oui c’est vrai que comparé à la Martinique, la France est bien aigrie. Je vous souhaite de réaliser vos rêves :)
Bonjour, LN et Gueg d’un compatriote des Vosges aussi , région Mirecourt, moi je suis ici depuis 15 ans , et totalement tropicalisé, créolisé, bienvenue; Hervé
Bonjour,
Ces témoignages sont très intéressants, dans le cadre d’une mutation j’envisage de postuler pour un poste en Martinique. J’y ai été en vacances en 2015 et j’étais tombée sous le charme de l’ile. J’ai failli y partir en 2017 mais le poste proposé ne me convenait pas, la question se pose de nouveau aujourd’hui et la seule chose qui me freine est que je partirai seule (jeune trentenaire célibataire). La solitude m’effraie, avez-vous des conseils à me donner ou connaissez vous des gens qui sont arrivés dans la même situation ?
Vos témoignages et vos photos font rêver !
Bonjour,
Vos témoignages sont très intéressants mais je constate que tout le monde est parti en couple/en famille. Avez vous des conseils pour une personne qui souhaiterai partir seule ? Je suis venue en vacances en Martinique en 2015, je suis tombée sous le charme de l’île et dans le cadre d’une mutation j’envisage de sauter le pas. Toutefois, ce qui me freine est la peur de me retrouvée un peu isolée…
En vous remerciant ! Et merci pour ces chouettes témoignages.
Bonjour à tous
J’ai lu avec un grand intérêt tout vos commentaires, merci.
Je pars très prochainement de Paris pour m’installer à Schoelcher, j’ai déjà l’emploi, mon meilleur ami, il ne me manquera que de trouver un logement. Vos témoignages m’ont conforté et rassuré sur ma future intégration, car seule, c’est toutefois un grand saut
Merci à vous tous
Sophia
Cette île est merveilleuse, les paysages sont magnifiques et les gens charmant que dire de plus …. foncez !!
Bjs
Comme Marianne je partirais seule
Auriez vous des contacts pour me faciliter la saut svp ??
Merci à vous
Blandine (pour l’instant en Bretagne)
Bonjour
Je désire déménager en Martinique et j’ai 65 ans divorcée et suis à la retraite .
J’étais toute ma vie personnel naviguant longs courriers et J ‘adore la plongée et j’ai 2 chats.
Je désirerais connaître quelques contact société de déménagement pour mes effets et voiture agence immobilières et un notaires etc pour faciliter ma nouvelle vie.
Merci beaucoup.
Florence